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Carbone Scol’ERE France et Québec : une coopération synergique pour mieux gérer les besoins des élèves !

Le 12 mai 2023, les équipes Carbone Scol’ERE de la Fédération Léo Lagrange et de la Coopérative FA se sont réunies pour un atelier sous le signe du partage d’expérience ! Au cours de ce temps d’échange, les partenaires français et québécois ont pu mettre en commun leurs savoirs et pratiques autour des thèmes de la gestion d’un groupe d’élève et de la vulgarisation scientifique. Intitulé « Animation et vulgarisation scientifique », l’atelier visioconférence a donné lieu à trois interventions d’actrices du programme Carbone Scol’ERE.

Du partage d’expertise au partage d’expérience

Du côté de la France, Claire Lequièvre, coordinatrice régionale Nord-Ile-de-France et chargée de mission nationale du programme Carbone Scol’ERE ainsi que Solène Egah-Clerc, coordinatrice régionale en Centre-Est ont abordé l’importance d’animer les ateliers en classe avec une approche positive et ludique, pour faciliter la gestion du groupe. Côté Québec, Isaline Jadoulle, chargée de projets internationaux à la CoopFA a, quant à elle, présenté les bases de la vulgarisation scientifique auprès de jeunes élèves.

Lors de l’atelier collaboratif, les participant·es ont été réparti·es en deux groupes dans des salles de réunion virtuelles, dans lesquels les intervenantes ont pu successivement partager leur expertise, puis laisser chaque groupe échanger et faire part leur expérience en classe de Québec et de France. Pour chaque thématique, elles ont pris pour exemple les ateliers Carbone Scol’ERE les plus complexes en termes de gestion et de concepts, comme les énergies renouvelables. Après ces temps de présentation et de débat, les trois intervenantes ont exposé leur compte rendu à l’ensemble des participant·es.

Gérer un groupe d’élèves et savoir réagir face aux différents profils

Claire et Solène débutent leur compte rendu en rappelant qu’au cours des ateliers Carbone Scol’ERE, un élève peut participer d’une multitude de façons différentes. « La participation, ça ne va pas seulement être lever la main pour donner des réponses. En fonction de son profil et de ses difficultés, un élève va participer en parlant, mais aussi en distribuant, ou en ayant d’autres rôles sur l’atelier », explique Solène. L’important est que l’animateur·rice permette à chaque enfant de s’investir comme il·elle le peut, et sa participation et ses interventions doivent être valorisées. L’objectif de cette attitude est de capter l’attention des élèves, de les impliquer et de les motiver à poursuivre leurs efforts.

Claire poursuit : « Il ne faut jamais oublier que le personnel enseignant est le mieux placé pour aider les animateurs à mieux gérer la classe. Il a un rôle moteur, et on peut le solliciter aussi pour former des groupes d’élèves homogènes, car c’est important de mélanger tous types de profils pour qu’ils se tirent vers le haut ».

Aider les jeunes à comprendre et à s’approprier des notions complexes

« Vulgariser c’est rendre simple des notions complexes », débute Isaline, avant de revenir sur « les 6 C de la vulgarisation scientifique ». ClartéConnexionContexteConcretCouleurConversation, sont autant de notions qu’il faut avoir en tête lorsque l’on enseigne des concepts nouveaux et plus ou moins intelligibles à des enfants de 9 à 12 ans. Pour résumer, en tant qu’animateur·rice, il faut savoir s’adapter à son public. A ce propos, Isaline cite Lauren Smagghe, rédactrice en chef du magazine Les Débrouillards : « Tu dois enlever tout ce que tu sais et ne pas partir du principe que ce que tu sais, tes interlocuteurs le savent ». Autrement dit, il est important de prendre de la distance et se défaire de ses propres connaissances, « sans pour autant prendre les élèves pour des idiots ou pour des bébés », indique la chargée de projets.

Enfin, elle met en lumière l’usage nocif de phrases commençant par : « Comme tout le monde le sait … » qui peuvent gêner certain·es élèves et les décourager de poser des questions. A la place, on préfèrera commencer nos phrases par : « Est ce que vous saviez que… ? ».

Gestion de classe et vulgarisation scientifique, des thèmes plus proches qu’il n’y paraît

Une règle d’or rappelée par les trois intervenantes : il faut oublier les préjugés. Que ce soit pour valoriser les interventions des élèves comme pour leur transmettre des connaissances, il est primordial pour les animateur·rices de prendre de la distance avec leurs idées reçues !

Mais ce n’est pas le seul point sur lequel s’accordent les acteur·rices français·es et québécois·es du programme. En plus de pouvoir échanger sur leurs pratiques, cette rencontre leur a permis de constater que les deux thématiques abordées – gestion de classe et vulgarisation scientifique – sont intimement liées. « Il y a un pont évident à faire entre les deux volets, car si tu es capable de vulgariser et que tu maitrise bien ton sujet, tu vas pouvoir porter plus d’attention à la gestion de la classe ! » conclut un participant.

Objectif de l’atelier rempli pour les équipes Carbone Scol’ERE de France et de Québec !


En savoir plus sur le programme Carbone Scol’ERE France

Développé en France par la Fédération Léo Lagrange, Carbone Scol’ERE est un programme d'éducation à l'environnement et au développement durable (EEDD) ludique et positif, conçu en direction des élèves de 9 à 12 ans. Il est constitué de 5 ateliers de 2h en classe animés par les animateur·ices Léo Lagrange spécialisé·es dans le programme Carbone Scol'ERE. Suivez le programme Carbone Scol’ERE France sur son site et réseaux sociaux @carbonescolerefrance !

En savoir plus sur la Fédération Léo Lagrange

Association d’éducation populaire reconnue d’utilité publique, héritière de la philosophie optimiste de Léo Lagrange (sous-secrétaire d’État aux sports et à l’organisation des loisirs en 1936), notre Fédération mobilise, depuis 1950, l’éducation non formelle (actions éducatives et de loisirs) et la formation tout au long de la vie pour contribuer à l’émancipation individuelle et collective et lutter contre toute forme de discrimination. Elle intervient aujourd’hui dans les champs de l’animation, de la formation professionnelle et de la petite enfance et accompagne sur l’ensemble du territoire les collectivités et acteurs publics dans la mise en œuvre de politiques éducatives, socioculturelles et d’insertion. Guidée par son Manifeste « Nous demain : pour un progrès durable et partagé » (2019), la Fédération Léo Lagrange est attachée à la non-lucrativité et l’utilité publique de ses actions en réaffirmant son appartenance à l’économie sociale et solidaire (ESS). Au contact quotidien des citoyen·nes, elle occupe une position de vigie sociale qui lui permet d’identifier les besoins sociaux et d’accompagner l’émergence de projets au profit de la collectivité. En savoir plus sur www.leolagrange.org ou sur les réseaux sociaux @LeoLagrange