Aujourd’hui, une vingtaine d’élèves de CM2 de l’école des Autos, à Audincourt, découvre notre programme d’éducation à l’environnement et au développement durable Carbone Scol’ERE. Benjamin Dewit, animateur du programme sur la région Léo Lagrange Centre-Est, débute l’animation de l’atelier d’introduction : « Les changements climatiques et moi ».Loupe à la main, le regard…
2024-03-25Aujourd’hui, une vingtaine d’élèves de CM2 de l’école des Autos, à
Audincourt, découvre notre programme d’éducation à l’environnement et au
développement durable Carbone Scol’ERE. Benjamin Dewit, animateur du programme
sur la région Léo Lagrange Centre-Est, débute l’animation de l’atelier
d’introduction : « Les changements climatiques et moi ».
Loupe à la main, le regard grave, Benjamin Dewit prend possession du rôle d’enquêteur qu’il incarnera pour les deux prochaines heures. « Aujourd’hui, nous allons enquêter sur un crime planétaire… et nous allons tenter de le résoudre ensemble ! Vous connaissez bien des détectives célèbres, non ? » lance l’animateur Carbone Scol’ERE aux élèves médusés.
Plongée dans l’enquête climatique
Dans la classe de CM2 de l’école élémentaire des Autos, à Audincourt, toutes et tous se prennent au jeu et embarquent dans cette aventure intrigante. Après un tour des prénoms, Benjamin propose aux élèves d’emprunter sa loupe pour scruter l’image qu’il projette au tableau, illustrant un environnement en déclin. « Je vois des usines qui polluent la planète ! », dénonce un premier enquêteur en herbe, avant de poursuivre : « Elles polluent avec du carbone ». Quelques notions semblent déjà connues de la classe qui s’adonne désormais à interpréter la scène. « Ce sont les humains qui sont la cause de la pollution », déclare Adèle. Son camarade Célio s’interroge : « Mais il y a quelque chose qui ne va pas. Les humains sont responsables de la pollution, mais ils cherchent aussi à résoudre le problème ! ». Avant que l’atelier ne vire au cours de philosophie, Benjamin propose d’envisager la situation comme une crise que certains ignorent, et que d’autres tentent de résoudre, en invitant par la même les élèves à rejoindre ces derniers dans leur lutte pour sauver la planète.
Exploration d’un
environnement en déclin
Au travail, donc, mais pas
n’importe comment ! L’animateur distribue les fameux carnets d’enquêteur
Carbone Scol’ERE. « Vous avez le
droit d’écrire sans majuscule, de faire des fautes, d’écrire vite et sans
regarder. Ce carnet vous servira à noter tout ce qui fera partie de l’enquête ! »,
annonce Benjamin. « Profitez-en ! »,
s’amuse Laura Le Gleuher, l’enseignante des CM2, installée derrière ses élèves
pour écouter attentivement l’atelier tout en veillant à leur bon comportement.
Benjamin projette ensuite une vidéo sur le tableau. Les crayons s’agitent pour prendre note de tout élément qui retiendrait leur attention. Des terres brûlées, des tsunamis, l’humanité en crise sur une planète détruite… Cowboy, personnage principal de la vidéo dépeint en chanson ce qu’il a vu en 2044, avant de voyager dans le temps afin de prévenir les générations précédentes du grand danger qu’elles courent. Les élèves décrivent cette vidéo, puis une suivante, plus optimiste, montrant un futur alternatif où l’humanité mobilisée aurait réussi à protéger la Terre. « Mais comment éviter le premier scénario et orienter notre avenir vers le deuxième ? », s’interroge la classe.
Approfondissement théorique et prise de conscience
Pour répondre à cette question,
Benjamin débute alors des activités plus théoriques, mais toujours aussi
interactives : observer le système solaire et le comprendre, résoudre
l’enquête du réchauffement climatique en identifiant couche d’ozone, couche de
gaz à effet de serre, atmosphère et rayons infrarouges sur un schéma, et enfin
appréhender les conséquences de ce réchauffement et découvrant les évènements
qui en témoignent à travers la France. Inondations à Toulouse, îlots de chaleur
à Paris, incendies en Gironde… les élèves s’aperçoivent alors qu’ils sont
parfois eux-mêmes témoins de la crise climatique.
« C’est bien qu’on ait ces ateliers parce que si on ne sait pas ce qu’il se passe, on ne peut rien faire ! » affirme très justement Dania. Et Célio d’ajouter : « Je trouve que c’est rassurant de voir qu’il y a des gens qui savent que la planète est en danger ». Et s’ils s’avèrent sensibles aux problématiques environnementales, les élèves en restent pour autant optimistes. Akima se réjouit, elle, de pouvoir bientôt apprendre à trier les déchets et à recycler grâce au programme.
L’impact sur l’enseignement et l’engagement des élèves :
témoignage de Madame Le Gleuher
« C’est le premier atelier Carbone Scol’ERE auquel j’assiste et je trouve
déjà que la vulgarisation des notions est très bien faite. Le plus dur en ZEP
c’est de capter l’attention des enfants. Et là, on aborde toutes ces choses
intéressantes de manière ludique, sous forme d’enquête et de jeu, donc ça leur
permet totalement de s’en saisir », se réjouit Laura Le Gleuher à la fin de
l’atelier, très satisfaite de cette première expérience avec Carbone Scol’ERE.
L’enseignante souligne également
l’intérêt de la méthodologie bien particulière des animatrices et animateurs du
programme. « C’est important pour
moi de sensibiliser mes élèves aux questions environnementales, qui sont non
seulement essentielles mais aussi périlleuses à aborder. Ils connaissent déjà
certaines notions comme les gaz à effet de serre, mais de manière très large.
Carbone Scol’ERE, avec ses animateurs, apporte des détails théoriques et une expertise,
avec des supports dédiés et une approche particulière. » Et d’ajouter
que selon elle, l’apport de ces interventions réside également dans la forme de
pouvoir d’agir qu’elles transmettent aux élèves. Elle précise : « Le programme leur permet de réfléchir
à leur quotidien, leur mode de vie, à ce qu’ils peuvent faire à leur niveau.
C’est important qu’ils se disent qu’ils peuvent faire des choses à leur
échelle, et qu’ils apprennent des gestes qu’ils pourront ensuite appliquer au
quotidien, même avec leur famille ».
Enfin, Laura Le Gleuher
conclut : « En plus, ça
s’intègre totalement dans le programme de géographie et de sciences ! Et
puis on parle d’un volume horaire conséquent, les ateliers sont très complets.
J’aurais peut-être été plus frileuse si ça avait été une seule intervention où
on brasse beaucoup de choses en une heure. Mais là, ça apporte des
connaissances sur le long terme et ça leur permet de poursuivre ça aussi à la
maison avec leurs familles. En tant qu’enseignant, il ne faut pas hésiter à se
lancer dans ce programme ! »
Merci au Pays de Montbéliard
Agglomération, à l’école élémentaire des Autos à Audincourt ainsi qu’à Laura Le
Gleuher pour leur engagement avec le programme Carbone Scol’ERE !